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Une autre fin à « La Chèvre de Monsieur Seguin-Pierre MARILLAUD »

Faute d'élèves, une école venait d'être fermée dans un des petits villages de la Haute Provence que domine  le sévère et froid versant nord de la montagne de Lure. A la fin de juillet 1970 le maire de Sainte-Colombe (c'est le nom du village)  m'avait demandé de l'accompagner dans sa petite école à classe unique, car il avait décidé de faire cadeau du matériel pédagogique à une commune voisine (article publié ds le suplément culturel du quotidien marocain L'OPINION ,vendredi 28 décembre 2012 p7).  

Faute d'élèves, une école venait d'être fermée dans un des petits villages de la Haute Provence que domine  le sévère et froid versant nord de la montagne de Lure. A la fin de juillet 1970 le maire de Sainte-Colombe (c'est le nom du village)  m'avait demandé de l'accompagner dans sa petite école à classe unique, car il avait décidé de faire cadeau du matériel pédagogique à une commune voisine dont l'effectif des élèves était encore important du fait de l'arrivée récente dans la région de deux familles d'Italiens. Il souhaitait avoir mon avis sur ce qui valait la peine d'être donné. Il en avait parlé à Gaston[1], le maire de Marseille, qui avait approuvé cette  initiative sociale et républicaine. Il faut dire qu'à l'époque l'influence du maire socialiste de la cité phocéenne remontait  la vallée de la Durance, bien en amont de Sisteron, et se faisait fortement sentir dans toute  la partie sud du département des Hautes Alpes, de Rosans à Veynes et de Laragne au Dévoluy. Dans ce pays, provençal l'été et alpin l'hiver, les écoles étaient  publiques et les églises portaient, gravée dans la pierre au-dessus de l'entrée, la devise républicaine « Liberté, Egalité, Fraternité ». Les maires, même quand ils n'étaient pas de gauche, ne prenaient jamais une décision importante sans avoir consulté  leur célèbre collègue, Gaston Deferre, qui intervenait ainsi sur la gestion des lavandes d'Orpierre et de Rosans, le pompage de l'eau du Buech, les nominations des secrétaires de mairie dans la vallée de la Méouge... etc.
Pendant que le Maire de Sainte Colombe me faisait visiter la classe où j'avais fait une inspection l'année précédente, je parcourais des yeux le matériel pédagogique dont l'inventaire aurait permis de retracer l'évolution du savoir républicain de Jules Ferry à nos jours. Des cartes de Vidal de la Blache, une balance Roberval et sa boîte de poids, incomplète, un immense compas de bois, un compendium scientifique, un globe terrestre,  dormaient en compagnie de « blocs logiques »  en plastique dont les couleurs restaient vives sous la poussière. La présence de ces derniers prouvait que les mathématiques modernes  avaient atteint ce hameau caché des regards de la vallée par un pain de calcaire émergeant d'un plateau rocailleux couvert de genévriers, de lavandes, de buis et de pieds de thym étonnamment grands. En des temps reculés on avait dû se protéger des barbaresques qui, remontant le long de la Durance et du Buech, faisaient des coups de main ; on s'installait donc dans les montagnes en choisissant des sites d'où l'on pouvait voir sans être vu. Dans la remise qui jouxtait le préau dont  la corde lisse  semblait pendre là pour l'éternité, pénétrait le parfum des lavandes et du lavandin qui poussaient partout, et jonchaient, avec les buis, les deux étroites rues en escalier du village. Dans le langage du pays, ces rues s'appellent des andrônes. A ces senteurs du lieu se mêlaient celles des lavandes cultivées du plateau de Valensole, portées par la Lombarde qui soufflait du sud-est ce jour-là. Au loin, émergeant des Baronnies,  se détachait le Ventoux.
Dans la remise, je remarquai une très vieille chaire comme on en trouvait encore dans presque toutes les écoles jusque dans les années soixante. La peinture noire en était écaillée ; sans doute avait-elle été destituée quand la République décida que le maître d'école ne devait dominer les élèves ni de sa hauteur physique, ni de celle de son savoir... Une trentaine d'ardoises d'écoliers et des encriers de porcelaine blanche portant encore des auréoles d'encre violette séchée, avaient été déposés dessus depuis longtemps. Ayant machinalement ouvert le tiroir de ce meuble, emblème d'une hiérarchie qui paradoxalement enseigna l'égalité, j'y trouvai, sous une liasse de numéros d'une revue pédagogique du début du siècle, un carnet à tranche violette, dont la couverture était faite d'une sorte de moleskine noire. Insérée dans le carnet, une courte lettre que j'eus beaucoup de mal à déplier sans la déchirer tant le papier était vieux. Son auteur remerciait un certain Paul, poète à Sisteron, de lui avoir fourni une deuxième  transcription d'un conte provençal où il était question de chèvres et d'un loup. L'auteur de la lettre envisageait de reprendre le texte de « La chèvre de Monsieur Seguin », qu'il venait de faire publier dans le journal « L'événement », pour, soit en modifier le dénouement, soit en rédiger une sorte de double conclusion qui laisserait le lecteur dans le doute ou le conduirait à choisir le destin de son choix pour l'amour de petite chèvre.
Ce mot était évidemment signé d'Alphonse Daudet. Nul ne peut imaginer  mon émotion, que je dissimulai au Maire de Sainte -Colombe. Je compris vite que la lettre, datée de septembre 1867, oubliée dans le carnet, avait pour  destinataire Paul Arène, le poète de Sisteron, que Daudet rencontra, comme un peu plus tard Mistral... à Paris ! Sisteron est distant par la route d'une quarantaine de kilomètres de Sainte-Colombe, mais le chemin est beaucoup plus court pour qui connaît le pays ; on peut, si l'on est bon marcheur, franchir par un sentier la crête qui prolonge la montagne de Chabre et descendre dans  la vallée de la Méouge, dont il faut suivre les eaux vertes, parfois bleues, jusqu'à ce qu'elles se jettent dans celles du Buech, plus laiteuses, qui rejoignent  la Durance. Nul doute que l'auteur de Jean-des-Figues était venu là où j'étais en train de feuilleter un carnet noir qu'il avait tenu, et  dans lequel il avait inséré cette lettre. Il faut bien rêver un peu...Canteperdrix, qu'Arène décrit comme une  petite ville qui comme tant d'autres cités du Midi s'était gouvernée en république, ou peu s'en faut, entre son rocher, ses remparts et sa rivière, de temps immémorial jusqu'au règne de Louis XIV [2], c'est Sisteron, qui, reconnaissante, a érigé un monument à son poète, grand ami de Daudet.
Seules les sept premières  pages du carnet étaient couvertes d'une petite écriture très fine qui n'était pas celle de la lettre. Le fait que le texte ne soit maculé d'aucune rature semblait prouver qu'il avait été recopié. Par qui ? Aujourd'hui encore nul ne le sait. D'après les experts, cette écriture n'est ni celle de Paul Arène, ni celle d'Alphonse Daudet, ni celle de Julia Allard, qui devint Madame Daudet. Les trois avaient participé à la rédaction de la première version de La Chèvre de Monsieur Seguin, publiée dans le journal L'Evénement en 1866. Le mot glissé dans le carnet prouvait que Paul Arène avait transmis à Daudet une deuxième version du conte, mais celle-ci ne fut jamais publiée.
Dans cette deuxième version, manquait le prologue dans lequel le narrateur  de la nouvelle tente de démontrer au poète Gringoire qu'il a tort de prétendre  rester libre à [sa] guise jusqu'au bout. En place du prologue on trouve cette courte adresse du narrateur à son destinataire : « Mon cher Gringoire,Te souviens-tu de la chèvre de M. Seguin dont nous avons tant parlé l'an dernier ?  Eh bien, c'est encore d'elle dont il va être question et je suis persuadé que cette histoire  va te plaire. Tu y retrouveras cet air de liberté auquel tu tiens tant, même s'il ne t'a  pas permis de souper tous les soirs ».
Pendant que le maire et ses deux employés municipaux remplissaient de matériel pédagogique un charretou accroché à un tracteur, je me laissai aller à relire le conte si souvent raconté dans mon enfance.  Quelle ne fut pas ma surprise, malgré les indications données dans le nouveau prologue et dans la lettre à Paul Arène, lorsque, arrivé au passage décrivant la tombée du soir, le clos de monsieur Seguin disparaissant dans la brume, le bruit des clochettes des troupeaux que l'on rentre, et le hurlement du loup, l'histoire qui m'était si familière se transformait en une histoire très différente. Au paragraphe « La chèvre entendit derrière elle un bruit de feuilles. Elle se retourna et vit dans l'ombre deux oreilles courtes, toutes droites, avec deux yeux qui reluisaient...C'était le loup. », faisait suite un texte n'ayant que peu de points communs avec celui que nous connaissons tous. J'ai tenu à recopier à mon tour cette  autre fin  de  La chèvre de Monsieur Seguin  après avoir emprunté le carnet au maire de Sainte-Colombe pour quelques jours sans lui en préciser le contenu.
Blanquette comprit qu'elle allait  se battre comme Renaude, mais, se remémorant la merveilleuse journée qu'elle venait de passer dans la montagne, c'est la soif de vivre qui l'emporta sous ses cornes de petite chèvre. Plus vive qu'un reflet de lumière sur les eaux de La Bléone, plus forte que le souffle du Mistral sur le Rhône, plus souple que la Durance qui serpente au pied de Sisteron, elle détala, bondit de rochers en ruisseaux, de ruisseaux en buissons, de buissons en cascades, et, tout animée des forces que lui avaient données les herbes de la montagne, elle dégringola les pentes dans une course folle. Ne crois surtout pas, Gringoire, que notre chèvre avait eu peur du loup...Non mon cher, elle n'avait peur de rien, mais elle voulait vivre...Essoufflée, son beau pelage mouillé de sueur et piqué de fleurs, les jolis petits sabots noirs couverts de sang, dans un dernier effort elle sauta par la fenêtre toujours ouverte et se retrouva dans le noir de l'étable, un noir qui ne brille pas des mille feux des étoiles.
Notre chèvre s'endormit fatiguée mais heureuse. Des rêves magnifiques la ramenèrent là-haut, les genêts d'or lui firent de nouveau la fête, les campanules et les digitales lui ouvrirent un chemin merveilleux sur lequel elle vit courir son ami le jeune chamois, au pelage noir et brillant.
Un rai de lumière passant par la fenêtre réveilla la petite chèvre. Les muscles engourdis, elle se leva et regarda vers la montagne. Les châtaigniers étaient encore dans l'ombre bleue de la nuit, mais déjà le mont Ventoux émergeait des écharpes de brume qui couvraient les baronnies, et dessinait sur le ciel sa silhouette de calcaire blanc. Les Alpes s'étiraient au soleil montant et Blanquette entendit le chant des oiseaux qu'accompagnait le chuchotement des sources bavardes sous la mousse.
Monsieur Seguin n'en crut pas ses yeux : elle était là sa chèvre ! Elle était là la cabro de Moussu Seguin.
« Je savais que tu reviendrais, que tu n'étais pas comme les autres, que tu étais plus intelligente ». Blanquette l'écoutait en souriant discrètement dans sa barbichette. Le brave homme jugea qu'il valait mieux n'en pas dire plus. Il alla chercher un petit seau qu'il mit entre les pattes de sa chèvre et il tira le meilleur lait qu'on pût trouver ce matin-là, de Valence à Marseille et du Rhône au Verdon. C'était un lait d'où s'envolaient des parfums d'herbes et de fleurs de la montagne, un lait de noisette et de myrtilles, un lait qui aurait guéri tous les malades de Provence,  s'il y en avait..., un lait qui aurait sauvé ce brave  dom Balaguère qui fut puni par le seigneur de son péché de gourmandise, un lait comme on n'en a pas à Paris.
Blanquette, remise de ses émotions de la veille, était attendrie par la joie de son maître. Elle pensa au loup auquel elle avait réussi à échapper si facilement : la montagne lui avait donné tant de forces ; ce qui l'agaçait c'est que ce dernier pût s'imaginer qu'elle avait eu peur de lui. Il lui semblait en outre que de la-haut, les yeux pleins de rêves et de courses du jeune chamois la cherchaient. Elle revit son merveilleux pelage sous lequel roulaient des muscles qui se jouaient des ruisseaux, des à-pics, des glaciers et des  crevasses.
Plusieurs journées s'écoulèrent très lentement,  la nuit dans l'étable, le jour  dans le clos entouré d'aubépine.  La chèvre trouva que sa vie devenait aussi triste que celle de Monsieur Bécayre, un ami de Monsieur Seguin, employé aux écritures à la Mairie de Manosque. Il portait toujours une sacoche bourrée de papiers. Il avait un visage jaune, presque sans vie, un visage qui ne changerait plus jamais, avec un regard vide de joies et de peurs, le regard de ceux qui vivent dans leur enclos et meurent sans même savoir qu'ils ont vécu.
Au cours de la septième nuit, Blanquette entendit la musique des étoiles qui roulaient dans le ciel. Monsieur Seguin, confiant, ne l'avait pas enfermée : il faisait si bon qu'il s'était contenté de l'attacher avec cette maudite longe. Au lever du soleil il vint la détacher pour la traire plus à l'aise...C'est alors que notre chèvre, aussi promptement qu'elle avait trompé la vigilance du loup, sauta les aubépines du clos et fila comme un éclair de juin vers la montagne qui de nouveau lui fit la fête. Les cris de monsieur Seguin résonnèrent dans les oreilles de la chèvre :
« Tu veux encore t'en aller, Blanquette ! Pense au loup ! Tes petites cornes ne lui feront pas peur ! »
Il cessa très vite d'appeler, pensant qu'elle rentrerait avant la tombée de la nuit. N'était-elle pas déjà revenue ? N'avait-elle pas passé une semaine heureuse et tranquille ? Il s'assit sous un figuier et, songeur, tournant ses yeux vers le nord, il contempla au loin la Montagne de Ceüse, et plus  à droite  la pointe de Chaillol dont les dernières neiges accrochées à ses trois mille mètres s'empourpraient sous le soleil levant.
Blanquette savait qu'elle ne redescendrait pas dans le clos, qu'elle ne supporterait plus jamais ni la longe, ni l'étable noire, et que, comme Renaude dont l'histoire se racontait dans le petit monde des chèvres, c'est dans les maquis de la montagne, sur les plateaux, en se jouant des ravins, qu'elle dégusterait à volonté  les fleurs de cytise et qu'elle affronterait celui dont elle avait déjà croisé le regard de feu.
Monsieur Seguin ne revit jamais sa chèvre, mais le lendemain du départ de Blanquette, un braconnier revenant de relever ses pièges, et lui apportant, comme à son habitude, deux grives gavées de genièvre, lui raconta une chose incroyable, même pour le vieux coureur de montagne qu'il était : il avait trouvé au pied de l'à- pic de  Cayrelade, un piton calcaire haut de plus de cent mètres, un loup mourant qui s'était brisé les reins, sans doute après être tombé de là-haut. Il n'en croyait pas ses yeux le braconnier, jamais il n'avait vu chose pareille. Comment ce loup qu'il n'arrivait pas à  prendre dans les terribles mâchoires d'acier qu'il lui tendait depuis des années,  avait-il pu se faire piéger par la montagne ?  Monsieur Seguin l'écoutait en revoyant les yeux doux, la barbichette de sous-officier, les sabots noirs et luisants, les cornes zébrées, la houppelande de poils blancs de sa septième chèvre, celle qui ressemblait tant au cabri d'Esméralda...tu te rappelles Gringoire ? Il regarda le braconnier en haussant les épaules, mais un léger sourire éclaira son visage.
Tu vois Gringoire, il n'y a pas « une vérité vraie », il n'y a que des vérités. L'histoire que je viens de transcrire ne se raconte pas dans tous les mas de  Provence. Tu sais que dans notre midi comme ailleurs, les choses sont compliquées. Après une étude qui me prit beaucoup de temps, me fit faire beaucoup de chemin à cheval, en carriole, à pied, et même sur le dos d'un âne appelé Blanquet, mais qui me permit de mieux connaître les gens de ces villages accrochés sur des pitons, ou nichés dans les vallées de la Durance, du Buech  de l'Aygues et de La Bléone, j'ai constaté que là où l'on raconte  une version de la chèvre de Monsieur Seguin, on ne raconte pas l'autre. Les deux histoires appartiennent à deux mondes  différents qui vivent pourtant dans ce même pays de Provence que nous aimons tant, toi et moi.
Ainsi dans les grands mas des familles plutôt riches, qui souvent vont à la messe pour demander à Dieu de protéger leurs blés, leurs mûriers, leurs vignes, leurs oliviers et leur argent, persuadées que le seigneur est attentif à ces choses, c'est l'histoire la plus tragique  que l'on raconte le soir, en particulier aux enfants pour leur faire comprendre ce à quoi ils s'exposent quand ils désobéissent comme Blanquette a désobéi à Monsieur Seguin. Et les pauvrets pleurent quand ils entendent qu'après un combat qui dura toute la nuit, Blanquette « s'allongea par terre dans sa belle fourrure blanche toute tachée de sang... ». La dernière phrase,  « Alors le loup se jeta sur la petite chèvre et la mangea » prépare les pauvres bambins aux cauchemars de la nuit et nul doute qu'ils sont fermement décidés à obéir, au moins pour la journée du lendemain...Jamais je n'ai trouvé dans ces familles, et ce sont pourtant tous de bons et braves provençaux, une personne, pas même un ménager, ayant rassuré les petiots en leur parlant du loup mourant au pied de l'à-pic de Cayrelade.
Quant à la deuxième version de la Chèvre de Monsieur Seguin, elle circule depuis aussi longtemps que la première, dans les mas de familles plutôt pauvres où l'on est moins respectueux  des conventions, où l'on ne va pas chez le curé,  où l'on fréquente les braconniers, c'est vrai... mais il faut bien manger ! et où l'on vote Républicain.  Une chose m'a frappé : chez tous ces gens, souvent aussi pauvres que toi, Gringoire, on ne veut pas faire peur aux enfants avec un loup, et il me semble qu'on aime la vie comme Blanquette a aimé la montagne. Je parie que tu préfères la vérité de la deuxième histoire, et que tu n'as pas encore accepté cette place de chroniqueur qu'on t'offrait dans un bon journal de Paris...Tu seras bien toujours le même mon pauvre Gringoire !J'ai remis  au Maire de Sainte-Colombe le carnet et la lettre, et je crois savoir qu'ils sont exposés aujourd'hui à  Canteperdrix, pardon ! à Sisteron, au Musée Paul Arène (Pierre Mraillaud  centre pluridisciplinaire  de sémiolinguistique textuelle  de l'unvesité Toulouse-Le Mirail, France)  

 

 

 

 





 


[1]  Il s'agit de Gaston  Deferre,  le maire de Marseille à l'époque, ancien ministre.

[2] Paul ARENE  Jean-des-Figues  Editions LARDANCHET  LYON 1921 page 2

 

الكاتب: محمد الداهي بتاريخ: السبت 29-12-2012 01:10 أ£أ“أ‡أپ  الزوار: 16917    التعليقات: 0